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Mon film "Versus, et caetera"

Yoga, Dance, and Trauma: The forces behind my evolving practice. L’intersection du yoga, de la danse et du traumatisme dans la construction de ma pratique.


Hier était la "Journée internationale de la danse"

- une journée pour célébrer et visibiliser les métiers artistiques de la danse. 

C'est amusant parce que la veille, je suis retombée sur un film de danse que j'avais réalisé lorsque j'étais en troisième année à Northern (NSCD). 
J'ai appuyé sur play et, en me rappelant des intentions que j'avais en faisant le montage, j'ai vu toutes ces choses que je ne pouvais pas mettre en mots auparavant. 
 - Des flashbacks, 
 - une dissociation entre l'esprit et le corps, le jour et la nuit, 
 - & une liste d'émotions et de réactions : anxiété, colère...
 - et le combat pour survivre et résister, qui pouvait souvent être en opposition. 

 La fin est aussi criante de dissociation. 
Passer à quelque chose de complètement différent dans la musique et la lumière, et ce chou qui me fait l’effet d’un gros "whaaaat tf ?" 🤣 
Cela montre vraiment à quel point on peut paraître bizarre pour ceux qui ne connaissent pas ou ne comprennent pas la lutte contre les traumatismes et le besoin vital de les repousser avec n'importe quoi. 

 Mais le chou est aussi une référence à Serge Gainsbourg, pour qui j'avais une véritable fascination à l'époque, en raison entre autres, de la souffrance évidente qu'il traversait. 

 Aujourd'hui, et maintenant que ma parole s'est libérée, je peux prendre du recul et adopté un autre regard sur cela. 
Cette fascination me crie “culture du viol et de l’inceste” ; notamment grâce à la lecture du Journal de Sortie d’Inceste de @Cécile Cée, où elle parle très justement de la fascination générale pour Serge Gainsbourg, et où elle-même et d’autres se battent aujourd’hui pour faire prendre conscience d’à quel point cette personne a été problématique. 
Honnêtement, ça fait complètement sens que je m’identifie à ce point au monde de Gainsbourg puisque c’était un peu le mien. 
J'essayais de donner un sens à mon histoire à travers le regard de l’autre. 
(Spoiler : ça n'a pas marché) 

 Quoi qu'il en soit, ce sont dix courtes minutes d'un amalgame de qui j'étais, ou plutôt du combat pour me retrouver derrière un traumatisme non exprimé. 

 Aujourd'hui, maintenant que j'ai parlé et que je continue de le faire, j'arrive à trouver les mots, à prendre du recul et à voir comment, même à l'époque où je n'en parlais pas et ignorais les douleurs du trauma, il était partout, envahissant tous les aspects de ma vie, cherchant à s'exprimer de n'importe quelle manière. 

 Ne pas en parler, le mettre sous le tapis, donne l'impression de contrôle. En réalité, on ne le réalise pas toujours, mais le trauma ne reste jamais sous le tapis, et c'est en se taisant qu'on a finalement le moins de contrôle sur sa propre histoire.


Yesterday was "International Dance Day"

- a day to celebrate and bring visibility to the artistic professions in dance.

It's funny because the day before, I stumbled upon a dance film I had created when I was in my third year at Northern (NSCD). 
I pressed play and, recalling the intentions I had while editing it, I saw all these things that I couldn't put into words before.

Flashbacks, dissociation between mind and body, day and night, and a list of emotions and reactions: anxiety, anger, and the struggle to survive and resist, which often conflicted.

The ending also screams dissociation to me. Transitioning to something completely different in music and light, and this cabbage that feels like a big "whaaaat tf?" 🤣

It really shows how bizarre one can seem to those who don't know or understand the struggle with trauma and the urgent need to push it away with anything. 

 But the cabbage is also a reference to Serge Gainsbourg, whom I was truly fascinated with at the time, partly because of the evident suffering he endured.

Nowadays, with my voice freed, I can step back and see this fascination through a different lens. 
This fascination now screams "rape and incest culture" to me, especially after reading Cécile Cée's "Journal de Sortie d’Inceste," where she aptly discusses the general fascination with Serge Gainsbourg and how she and others are fighting to raise awareness of how problematic he was.

Honestly, it makes complete sense that I identified so strongly with Gainsbourg's world because it mirrored my own in some ways. 
I was trying to make sense of my story through someone else's perspective. 
(Spoiler: it didn't work)

Anyway, it's ten short minutes of an amalgam of who I was, or rather the struggle to find myself behind unexpressed trauma. 
Today, now that I've spoken about it and continue to do so, I can find the words, gain perspective, and see how even back then, when I didn't speak about it and ignored the pain of trauma, it was pervasive, invading every aspect of my life, seeking to express itself in any way possible.

Not talking about it, sweeping it under the rug, gives a sense of control. 
In reality, we don't always realize it, but trauma never stays under the rug, and it's by staying silent that we ultimately have the least control over our own story.

Camille Lagrange 6 mai 2025
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